À l’heure où la thématique de l’écoconception des soins a toute son importance, le constat est là : de plus en plus de professionnels de santé sont sensibilisés à l’écoresponsabilité en santé mais il peut parfois être difficile de « se lancer ». Deux sessions regroupant au total une trentaine d’apprenants se sont déroulées en immersion au sein d’un atelier de simulation « au bloc opératoire ». Elles étaient animées par le Dr Marie Selvy, chirurgienne au CH de Béziers et membre du Collectif écoresponsabilité en santé (Céres), le Pr Valérie Sautou, pharmacienne au CHU de Clermont-Ferrand et membre du Céres et de la Société française de pharmacie clinique (SFPC), le Dr Virginie Chasseigne, pharmacienne au CHU de Nîmes, et le Dr Sophie Laplagne, pharmacienne au CHU de Nice.
L’atelier, ouvert à l’ensemble des professionnels de santé, novices ou ayant déjà acquis des connaissances en termes d’écoresponsabilité, s’est déroulé en trois étapes. Après une rapide phase de briefing, les apprenants ont observé quatre acteurs du bloc opératoire (infirmier de bloc opératoire, chirurgien, infirmier anesthésiste et anesthésiste) évoluer dans leur environnement professionnel en simulant trois phases d’une intervention chirurgicale standard de cholécystectomie (anesthésie, préparation du matériel, fin d’intervention). Au cours de ce jeu d’acteur d’une quinzaine de minutes, les apprenants avaient pour mission de déceler quinze « intrus », des pratiques courantes mais peu ou pas écoresponsables. S’ensuivait une phase de débriefing au cours de laquelle une analyse fine des quinze intrus était réalisée selon la structure suivante : description, solution écoresponsable à apporter, justification via la littérature scientifique, recommandations, réglementation. Une place importante a été laissée aux retours d’expériences et, d’une façon générale, aux échanges pour venir alimenter la discussion sur chaque point. Usage unique versus réutilisable ? Place des gaz halogénés ? Que peut-on recycler en salle ? Comment mieux ou moins consommer ? Ces questions ont fait partie des principales thématiques traitées. L’objectif de cet atelier était donc double : d’une part sensibiliser et former le personnel du bloc aux pratiques plus vertueuses, mais également donner des clés pour mettre en place des actions simples (de niveau 1) au sein du bloc opératoire. Cet atelier, proposé par le Céres, collectif regroupant une vingtaine de sociétés savantes et associations, s’inscrivait dans une politique de formation des professionnels de santé et correspondait à un niveau 1 (initiation) avec des mesures simples à mettre en place au sein de son propre bloc opératoire. Niveau 2 à suivre…