Patrick PESSAUX

Patrick PESSAUX

Président

« Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (Brundtland). Si la première pierre vient d’être posée pour les établissements de santé par un amendement à la loi Ségur proposant l’intégration de la dimension d’éco-responsabilité dans leur projet afin de définir une trajectoire pour réduire leur bilan carbone, il n’en demeure pas moins que l’ampleur du défi à relever en vue de parvenir à une véritable intégration du développement durable dans le système de santé soulève des questions plus fondamentales que celles touchant aux seules questions de gouvernance.
La durabilité ne peut se résumer au seul prisme de la lutte climatique et des enjeux de gestion de déchets. La convergence entre santé publique et développement durable n’est pas une simple vue d’esprit et semble incontournable, car s’inscrivant dans une perspective à long terme, respectant les facteurs environnementaux, sociaux et économiques. Le développement durable lie santé publique et solidarité nationale, pour améliorer qualitativement et quantitativement les conditions des individus reposant essentiellement sur l’accès pour tous à la santé et aux soins, visant à généraliser le bien-être du plus grand nombre plutôt que d’un individu.
En remettant le patient et l’ensemble des professionnels de santé au cœur des préoccupations, le développement durable ne pourrait-il pas devenir une stratégie profitable conduisant à la pérennité de notre système de santé tout en conjuguant une santé équitable ?

Marie SELVY

Marie SELVY

Vice-présidente

« Le développement durable en santé » devrait être la priorité de nos pratiques car la dégradation de notre environnement impacte directement sur notre santé et celles de nos patients. Actuellement, les hôpitaux sont des pollueurs silencieux.

En tant que professionnels de santé, nous sommes garants de la qualité de prise en charge de nos patients mais aussi de la bonne conduite de nos hôpitaux. Gandhi nous disait « soyez le changement que vous voulez voir dans ce monde ».

A titre personnel, je fais partie d’une génération de jeunes praticiens qui aspire à ce que notre métier nous ressemble et soit fait dans le respect de l’environnement mais aussi dans le respect des personnes et de la qualité de vie au travail. Tout comme nous essayons de modifier notre manière de vivre pour qu’elle soit en accord avec notre planète, nous souhaitons que nos hôpitaux symbolisent ce mode pensée en devenant des « hôpitaux neutres » sur le plan énergétique.

L’enjeu est de taille : préserver les générations à venir. Bien que les expériences se multiplient à l’échelle nationale et internationale, il nous reste beaucoup de chemin à faire et c’est de notre engagement et notre intelligence collective qu’émergera le réel progrès. C’est l’objectif de ce collectif, mettre en commun nos forces pour transformer des « expériences » locales en une manière globale de faire fonctionner les hôpitaux à l’échelle nationale.

Karem SLIM

Karem SLIM

Secrétaire général

« Le développement durable » est destiné à être ancré dans notre quotidien et à guider nos pratiques notamment dans le domaine de la santé. Même balbutiante, l’intégration de l’éco-responsabilité est déjà entamée dans le fonctionnement de certains établissements de santé. Il est urgent d’encourager nos collègues et tous les intervenants à réfléchir sur l’empreinte carbone de notre activité de soins.

Mon parcours professionnel m’a amené à réfléchir sur la place des hospitalisations courtes en chirurgie. Que ce soit sous la forme d’ambulatoire ou de réhabilitation améliorée, les nouveaux modes « modernes » de prise en charge des patients chirurgicaux doivent être éco-responsables.

Le chemin clinique ou parcours de soins doit répondre aux critères établis de développement durable et d’éco-responsabilité. L’évaluation des effets de ces nouveaux modes de prise en charge doivent être évalués en termes de récupération postopératoire, mais aussi en termes d’empreinte carbone à court-terme et à long-terme. Nous savons déjà que le concept d’hospitalisation courte est bénéfique pour les patients (moindre morbidité et retour rapide à la vie) et pour la société (moindre coût de la santé). Bien implémentées ces deux pratiques répondent à deux piliers du développement durable. Des études à venir sont nécessaires afin d’évaluer et le cas échéant améliorer l’empreinte carbone de l’ambulatoire et de la réhabilitation améliorée qu’on a maintenant tendance à fusionner plutôt qu’à opposer.

Cette approche n’est aussi qu’une partie du projet enthousiasmant visant à inscrire le développement durable dans nos pratiques de soins au quotidien.

El Mahdi HAFIANI

El Mahdi HAFIANI

Trésorier

Les effets néfastes du changement climatique sur la santé sont devenus une évidence, et continuent d’augmenter. Bien que les systèmes de santé répondent à cette charge de morbidité, les soins de santé eux-mêmes polluent l’atmosphère, les sols et les cours d’eau.

Il est clair que l’intérêt du patient à l’échelle individuelle, en particulier dans le domaine de la prévention des infections, se heurte aux engagements environnementaux de santé publique

La solution est de pouvoir protéger le patient et la planète à travers une conception écologique du soin. Cela n’est possible qu’à travers des progrès considérables dans les fondements de la recherche sur les soins de santé respectueux de l’environnement.

Rejoindre le collectif d’écoresponsabilité en santé (CERES) est un moyen de mener cette révolution sanitaire et environnementale, à travers la mise en commun des connaissances et des forces de plusieurs organismes et sociétés savantes. La finalité est de promouvoir des soins de qualité dans un souci de durabilité, en expliquant pourquoi c’est important, et en mettant en œuvre des moyens de traduire la science fondamentale en action concrète  dans l’écoconception du soin.

Delphine CABELGUENNE

Delphine CABELGUENNE

Secrétaire adjointe

Je suis pharmacienne, praticien hospitalier, au CHU de Lyon. L’éco-responsabilité à l’hôpital, c’est une idée qui fait son chemin dans mon parcours professionnel.

Mon métier m’a conduite vers les dispositifs médicaux, leur analyse technique, leur choix en lien avec les utilisateurs et bien sûr leur approvisionnement. Jusque-là, j’ai connu l’offre exponentielle de l’usage unique par les fournisseurs : plus simple pour les utilisateurs (il suffit de les éliminer après usage !) et plus coûteux (mais au final tellement moins coûteux en termes de traitement et d’organisation du circuit du stérilisation !). A présent, mes échanges à ce sujet avec les cliniciens évoluent : il est nécessaire d’intégrer l’écoconception des soins et ne plus se limiter à la seule dimension de l’élimination des déchets.

C’est la raison pour laquelle j’ai rejoint le Collectif Eco-Responsabilité en Santé. Le pharmacien tout comme les autres professionnels de santé peut contribuer à ce chantier de par son expertise sur les médicaments et les dispositifs médicaux au profit de la santé et de l’environnement. La force de ce collectif est l’interdisciplinarité, l’interprofessionnalité au service des patients et… avec les patients !

Pierre CASSIER

Pierre CASSIER

Membre

Sandrine LEPETIT

Sandrine LEPETIT

Membre

Myriam OUKKAL

Myriam OUKKAL

Membre

Serge ROBERT

Serge ROBERT

Membre

Valérie SAUTOU

Valérie SAUTOU

Membre

Jean-Jacques TUECH

Jean-Jacques TUECH

Membre

Sébastien FREY

Sébastien FREY

Membre

Juliette MARCANTONI

Juliette MARCANTONI

Membre