Dès le mois d’Aout, le 22 en 2020, nous avons dépensé l’ensemble des ressources que la Terre peut générer en un an. Nos océans sont envahis de déchets plastiques au point d’évoquer un « 7e continent ». Nous ingérons, nous inhalons des produits chimiques, des particules dont les effets néfastes sur la santé sont avérés…

Nous ne pouvons plus dire que nous ne savons pas. Nous voyons, nous constatons… il est indispensable d’agir, tous, de manière collective et durable. L’ONU nous invite à sauver le monde à travers ses 17 objectifs de développement durable. Sacrément ambitieux ! Et pourtant…

Le développement durable, c’est l’affaire de tous. Mon engagement, en tant que pharmacien hospitalo-universitaire, a débuté par des actions visant à diminuer l’exposition des patients, notamment les nouveau-nés, aux perturbateurs endocriniens. J’ai coordonné plusieurs études qui ont mis en évidence que certains dispositifs médicaux pouvaient exposer les patients à des risques toxiques, qu’il était indispensable de trouver des solutions alternatives et d’engager une politique d’achat des produits de santé intégrant ce critère dans les grilles de notation des appels d’offre. La contribution du pharmacien ne s’arrête pas là : les leviers d’action sont nombreux à tous les niveaux du circuit des médicaments et des dispositifs médicaux en collaboration étroite avec les professionnels de santé, les professionnels de l’environnement, les politiques et bien sûr les usagers et citoyens.